Le compte est bon pour les PME

Le Carnot ARTS met son centre de calcul à la disposition des entreprises

Opérationnelle depuis 2020, Cassiopée est la plateforme de calcul haute performance (HPC) du Carnot ARTS.

Développée sur le campus de Metz, au sein du laboratoire LEM-3 du Carnot ARTS, Cassiopée représente un investissement total de 1 million d’euros.

La plateforme met non seulement à la disposition des 15 laboratoires Arts et Métiers et des 23 les laboratoires Carnot ARTS des moyens inédits de calcul intensif mais également les compétences d’une équipe de 4 experts en calcul scientifique.

Cet outil qui a fait ses preuves dans le cadre des nombreux travaux conduits par les chercheurs et étudiants s’ouvre désormais aux entreprises.

Rencontre avec Boris PIOTROWSKI, responsable du projet, Theophile GROSS, ingénieur Carnot ARTS et administrateur informatique de la plateforme et Thierry SIDOT, Chargé d’affaires Carnot ARTS.

Thierry SIDOT

Pourquoi les PME sont-elles particulièrement ciblées par ce service ?
Boris PIOTROWSKI : Le traitement de données est désormais un enjeu majeur pour toutes les entreprises. Les besoins de calculs sont de plus en plus forts partout mais le ticket d’entrée pour le calcul intensif est très élevé et donc difficilement accessible pour les PME.

Thierry SIDOT : Il s’agit véritablement d’un nouveau service original que nous pouvons proposer aux PME. Pour un coût modique, elles ont accès à une solution technologique hyper performante, calibrée pour la recherche de haut niveau et elles sont accompagnées par nos experts. Une petite entreprise n’a pas forcement toutes les compétences en interne pour interagir directement avec ce type d’outils.

Boris PIOTROWSKI

Vos utilisateurs pointent unanimement l’accompagnement comme le point fort de votre solution. Pourquoi ?
Theophile GROSS : Il est clair que c’est ce qui nous différencie. Dans la plupart des pôles universitaires, on considère que les utilisateurs sont parfaitement autonomes avec ce type d’outils. Ce n’est pas notre conception des choses. Nous organisons un vrai module de formation car les interfaces n’ont rien d’intuitif. Nous sommes là pour faciliter l’interaction entre l’utilisateur et le système.

De même, nous avons le savoir-faire pour personnaliser la prestation. Nous savons reproduire des environnements informatiques complexes. C’est nécessaire quand le calcul doit faire appel à un code « maison » ayant besoin de libraires et bibliothèques spécifiques.

Boris PIOTROWSKI : Nos avons la chance d’appartenir à tout un écosystème de laboratoires et de chercheurs aux expertises pluridisciplinaires : c’est un vrai plus pour nos partenaires. Dernièrement, nous avons travaillé avec un bureau d’études, qui devait réaliser une prestation dans le domaine de la mécanique des fluides. Non seulement, il se trouve que c’est la spécialité d’un des membres de notre équipe mais nous avons également pu mettre le partenaire en contact avec les experts de laboratoire Carnot ARTS LMFL de Lille.

Théophile GROSS

Quelles ont les garanties en termes de sécurité ?
Theophile GROSS : La sécurité est une priorité. Nous l’assurons sur 3 niveaux :

la sécurisation physique des locaux, le suivi attentif de l’état de l’art par nos chercheurs et ingénieurs car il faut toujours être à la pointe pour se protéger des nouvelles menaces et enfin, la détection, encore appelée « Sécurité réponse ». Pour assumer ces missions, nous avons la chance de pouvoir nous appuyer sur la vigilance et les compétences de l’ensemble de la DSI du groupe Arts et Métiers.

Quels sont les projets ?
Théophile GROSS : D’un point de vue technique, nous avons 2 axes principaux. Le premier est orienté « utilisateurs » pour rendre l’utilisation moins complexe. Pour atteindre cet objectif, nous aurons recours à l’hybridation, c’est-à-dire qu’une partie de la production va se décliner en mode cloud. On pourra se connecter depuis son navigateur web pour aller chercher les applications en ligne.

Bien entendu, cela implique d’augmenter le niveau de sécurité défense de la machine et c’est notre deuxième axe.

Thierry SIDOT: C’est une offre que nous mettons en avant dans le cadre de l’EDIH Grand Est.

Grâce au levier financier du dispositif, cela peut vraiment mettre ce service à la portée de toutes les TPE et PME de notre région. Ce sera pour elles, une vraie opportunité.

 

EN PRATIQUE :

CASSIOPEE

2500 cœurs de calculs (cpus)

5 cartes graphiques (gpus)

Plus de 300 logiciels différentes installés dans plusieurs versions

230 utilisateurs en 2023 pour 10M heures.cpus

Pour accéder à la plateforme Cassiopée, il suffit d’adresser votre demande à metz@amvalor.eu

 

UN EXEMPLE

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