La fédération française de gymnastique (FFGym) est fréquemment confrontée à des pathologies du rachis lombaire, l’amenant à développer des programmes de prévention. PLus généralement, les lombalgies sont un problème de santé majeur dans la population et les programmes mis en place pour les gymnastes peuvent être adaptés à des publics loisir ainsi que dans le cadre de la prescription médicale d’activité physique. C’est ainsi que la fédération a défini un programme dédié à travers l’offre Lombal Gym.
Pour objectiver, valider et améliorer l’efficacité du programme, la FFGym a sollicité l’Institut de Biomécanique Humaine Georges Charpak de l’Institut Carnot ARTS pour quantifier l’effet biomécanique de ce programme.
L’entreprise et l’innovation :
La FFgym est l’instance qui gère le développement et la pratique de la gymnastique en France. Elle inclut quatre disciplines olympiques (Gymnastique Artistique Masculine, Gymnastique Artistique Féminine, Gymnastique Rythmique et Trampoline), deux discipline reconnues de haut niveau (Gymnastique Aerobic et Tumbling) ainsi que la Gymnastique acrobatique, le Teamgym et plus récemment le Parkour. A côté de ces pratiques compétitives, la FFGym propose également des offres pour un public loisir ainsi que dans un objectif de santé. Au total, la FFGym c’est 1482 clubs et 325 000 licenciés.
Le défi à relever :
De nombreux programmes de prévention ou de prise en charge des lombalgies ont déjà été proposés par divers acteurs (paramédicaux ou sportifs). Cependant, peu d’entre eux ont été évalués avec une méthodologie scientifique et encore moins avec une méthodologie permettant une véritable compréhension des mécanismes biomécaniques sous-jacents, ce qui permet d’identifier les leviers d’amélioration voire d’individualisation de la prise en charge. Une des raisons à ce manque d’évaluation est la complexité des mesures et des traitements à réaliser, nécessitant des matériels rares et coûteux.
Le partenariat :
Pour atteindre ces objectifs, des campagnes expérimentales incluant un bilan clinique réalisé par des médecins spécialistes, des acquisitions stéréo-radiographiques à l’aide du système EOS et des acquisitions de capture du mouvement sont réalisées pour différentes cohortes (individus sédentaires, pratiquants loisir, gymnastes élites et gymnastes de niveau intermédiaire) avant et après 3 mois de pratique du programme de renforcement. Ce protocole permet de quantifier l’effet du programme sur la biomécanique rachidienne. La comparaison porte sur l’évolution des courbures lombaires au cours des mouvements, sur les torseurs d’actions mécaniques inter-segmentaires mais également sur les efforts appliqués sur les disques intervertébraux, ce qui suppose le développement d’un modèle musculo-squelettique du corps complet dans un premier temps pour prendre en compte l’ensemble de la dynamique, mais également raffiné au niveau du tronc pour une analyse précise du comportement intervertébral.
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L’investissement des fédérations sportives dans des démarches de recherche est relativement récente pour beaucoup d’entre elles. Il s’agit donc, au delà de l’étude scientifique, d’apprendre mutuellement nos codes, forces et contraintes pour assurer la bonne réalisation de l’étude puis l’utilisation pratique des connaissances produites.
Avec la FFGym, nous pouvons compter sur un engagement total de l’ensemble des acteurs.